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Pourquoi tant de lettres ?

Pourquoi tant de lettres ?

Le sigle LGBTQIA+ est une désignation en perpétuelle évolution, qui n’est ni internationale ni exhaustive. Il regroupe des populations très différentes tant du point de vue des réalités quotidiennes, de l’histoire politique et sociale que des besoins en termes de santé.

Les termes employés pour chaque lettre sont donc sujets à différentes interprétations qui varient en fonction des époques et des régions du monde.

 

Les 3 premières lettres concernent des orientations sexuelles,

le L désigne les personnes Lesbiennes,

le G désigne les personnes Gays,

le B désigne les personnes Bisexuelles.

→ Ces personnes ne sont donc pas hétérosexuelles.

 

Le T concerne les identités de genre et désigne les personnes Transgenres.

→ Ces personnes ne sont donc pas cisgenres.

 

Le Q concerne davantage des questions culturelles et politiques et désigne les personnes Queer (c’est-à-dire s’écartant de « l’hétérocisnormativité »).

 

Le I concerne les caractéristiques sexuelles et désigne les personnes Intersexes.

→ Ces personnes ne sont donc pas endosexes, c’est-à-dire avec des caractéristiques sexuelles dyadiques.

 

Le A concerne les pratiques sexuelles ou romantiques et désigne les personnes Asexuelles.

Le + permet d’élargir le sigle à d’autres publics qui ne se reconnaîtraient pas dans les lettres précédentes (exemple : les personnes pansexuelles).

Les LGBTQIA+ constituent une « minorité », dans l’acceptation de la sociologue Colette Guillaumin, c’est-à-dire ne disposant pas du pouvoir de la majorité.

L’objectif de ce sigle n’est pas de couvrir l’intégralité de ces réalités mais de définir une base commune du vécu de certains citoyen·nes dont la sexualité, l’identité, la corporalité ou l’expression physique ne correspond(ent) pas aux normes hétérosexuelles, cisgenre, dyadique ou communément admises en termes de stéréotypes de genre comme faisant partie de la majorité. En ce sens, les LGBTQIA+ constituent une « minorité », dans l’acceptation de la sociologue Colette Guillaumin, c’est-à-dire ne disposant pas du pouvoir de la majorité. Ces populations partagent régulièrement le même type de rejet des sociétés auxquelles elles appartiennent, avec des intensités et des spécificités multiples.

Ce regroupement de différents publics dans un seul et unique sigle permet d’évoquer leurs intérêts communs, de faire avancer leurs droits, leur reconnaissance et leur mise à l’agenda politique. Ce sigle est régulièrement employé aujourd’hui par différentes instances internationales.

Pourquoi tant de lettres ?

Sans être exhaustif, le sigle « LGBTQIA+ » regroupe des vécus très différents.