Du côté des bizarres

Du côté des bizarres

Dès la fin du XIXe siècle le terme queer est une insulte qui signifie « étrange » , « bizarre » , « anormale » voire « malade » à destination, notamment, des publics LGBTQIA+.

Les militant·es LGBTQIA+ anglophones ont ensuite opéré un retournement du stigmate en se réappropriant ce terme et en l’utilisant pour se définir positivement dès la fin du XXe siècle. Il est intéressant de noter qu’à contrario, dans les années 1920-30 ce terme a aussi signifié « homosexuel hétéronormé, respectable » pour une partie de la communauté LGBTQIA+, en opposition aux « homosexuels maniérés, efféminés » , mais cet usage est désormais tombé en désuétude.

Il fait son apparition dans le monde francophone au XXIe siècle mais était utilisé dans le monde anglophone, au sens où nous l’entendons ici, depuis déjà de nombreuses années.

« Queer » signifie désormais tout ce qui ne rentre pas strictement dans les normes hétérosexuelles, cisgenres, dyadiques et parfois même traditionelles en générale. La spécificité de ce terme est qu’il définit celles et ceux qui refusent de se définir, pour susciter l’imagination, une nouvelle manière d’exprimer son genre, sa corporalité et sa sexualité.

Le terme « queer » est aussi employé, particulièrement en anglais, pour parler de toutes les lettres du sigle LGBTQIA+. Il revêt également une connotation intersectionnelle, c’est-à-dire, par exemple, que les revendications queers supposent de prendre aussi en compte la lutte contre le racisme.

On l’utilise aussi pour définir différentes manifestations culturelles on parle de culture queer, et il a donné son nom aux queer studies ou aux théories queer qui participent aux gender studies / études de genre.

Du côté des bizarres

Queer, une réappropriation du stigmate.