Pour une meilleure alliance thérapeutique ?

Pour une meilleure alliance thérapeutique ?

Les attitudes dans les soins perçues par les personnes LGBTQIA+ comme étant plus inclusives, favorisent la construction d’un lien de confiance et d’une alliance thérapeutique entre soignant·es et soigné·es

Le lieu thérapeutique devient alors sécurisant et non plus un lieu de discrimination, de pathologisation ou d’invisibilisation.

Les difficultés et vulnérabilités spécifiques sont alors prises en compte, sans pour autant être déduites automatiquement ou rattachées à tort à la responsabilité de la personne concernée.

Les objectifs thérapeutiques peuvent être calibrés sur la demande portée par la·e patient·e. De cette façon, des enjeux tels que le soutien au coming in, la pertinence ou non de coming out ou l’accompagnement de difficultés relationnelles liées à une appartenance LGBTQIA+ peuvent être développés. A l’inverse, le refus de développer un objectif lié à ces thématiques entraîne le sentiment de ne pas être compris·e chez les personnes soigné·es.

Inclure les principes de l’approche inclusive dans les pratiques de soins et thérapeutiques soutient ainsi la création d’une alliance thérapeutique constructive.

Notons que malgré le fait que les professionnel·les de santé soient en faveur d’un meilleur accès aux soins pour les personnes LGBTQIA+, beaucoup ne comprennent pas pourquoi il serait nécessaire de les prendre en charge différemment des autres, car cela entrerait en contradiction avec le principe d’égalité (3).

Adopter une approche inclusive s’apparente à l’application d’une équité, en faveur d’une égalité qui n’est pas encore atteinte

L’égalité consiste à traiter tout le monde de la même façon, sans distinction des différents besoins. Les personnes LGBTQIA+ manifestent des difficultés spécifiques. Ne pas les prendre en compte en raison des biais cishétéronormatifs peut être pathologisants. Prendre en compte les besoins propres aux populations marginalisées pour adapter son approche en fonction de cell·eux-ci correspond plutôt au concept d’équité. Adopter une approche inclusive s’apparente à l’application d’une équité, en faveur d’une égalité qui n’est pas encore atteinte (2) (3) (5).

Par ailleurs, l’intégration dans les suivis et accompagnement plusieurs facteurs propres aux personnes LGBTQIA+ pourraient également avoir un impact positif sur l’alliance thérapeutique, comme le stress des minorités, les stratégies d’anticipation des discriminations et l’appartenance à plusieurs identités marginalisées. Ces facteurs peuvent être des freins à la construction d’une relation de confiance. Les soignant·es peuvent atténuer ces freins et rendre leur lieu de soin plus sécurisant pour ces personnes, notamment en rendant visible des supports concernant les thématiques LGBTQIA+ dans leur lieu de pratique.

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La prise en compte de ces facteurs par les soignant·es pourrait favoriser une alliance thérapeutique constructive en palliant des freins aux soins spécifiques aux minorités sociologiques.

Pour une meilleure alliance thérapeutique ?

Les attitudes dans les soins perçues par les personnes LGBTQIA+ comme étant plus inclusives, favorisent la construction d’un lien de confiance et d’une alliance thérapeutique

Sources

[ Article rédigé avec la participation de Jules Dufey ]
  1. Dufey, J. (2023). L’alliance thérapeutique et l’approche inclusive auprès des personnes LGBTQIA+ [Travail de fin d’étude]. 
  2. Soutenir la communauté 2SLGBTQ+ : Boîte à outils pour l'équité et l'inclusion (Association canadienne des chefs de police, 2020)
  3. La Santé des personnes LGBTQI. (Moeremans C., 2020)
  4. L’inclusion des personnes LGBTQ2+ (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, 2019)
  5. Health 4 LGBTI (Régny M., 2018)
    https://www.observatoire-sidasexualites.be/health-4-lgbti/

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