Le projet Open spaces – Inclusive City, investigue les conditions d’une ville et d’espaces plus inclusifs des personnes LGBTQIA+.
Cette initiative provient d’une volonté de contribuer à l’amélioration des conditions d’accueil et des services au sein des lieux publics et privés et s’ancre dans une démarche d’inclusion des publics LGBTQIA+.
Il en résulte un outil, sous forme de brochure, qui présente des éléments théoriques, mais aussi des illustrations et des pistes de réflexion pour une mise en pratique des conclusions du projet.
Ce projet est mené par Epicentre ASBL avec le soutien d’Equal.Brussels et la Région de Bruxelles-Capitale.
Télécharger l’outil (PDF) : ici.
Cet outil s’adresse principalement aux espaces d’accueil, que nous définissons ici comme les lieux publics/privés qui offrent une série de services social-santé garantis à l’ensemble de la population (démarches administratives, santé, permanences sociales, etc.).
Cet outil tend à développer des raisonnements nuancées et est conçu comme pouvant servir de base de réflexions et de discussions à destination des lieux d’accueil, des institutions et des professionnel·les. Il peut donner lieu à un accompagnement sur demande.
L’outil se structure en 5 parties :
Open Spaces – Inclusive City a adopté une méthodologie participative. A partir de la notion d’espace inclusifs, safe-r, pour les personnes LGBTQIA+, le projet déroule une série d’interrogations qui ont participé à recueillir les vécus des personnes concernées. Toustes, nous fréquentons des lieux publics intérieurs, pour recourir notamment à nos droits : administration, salles d’attente du centre social ou de santé, permanences d’asbl, CPAS etc.
Comment, et dans quelle mesure, les expériences des publics LGBTQIA+ au sein de ces lieux peuvent représenter des écarts entre les besoins (de sécurité, de re-connaissance, de visibilisation) et les pratiques ?
Comment s’y sent-on en tant que public minorisé?
Comment s’y sent-on reconnu?
Que manque-t-il pour garantir que le recours aux droits fondamentaux soit activé?
Quels éléments des espaces sont concernés?
Quels exemples avons-nous d’initiatives fructueuses, de projets ou de lieux où l’accueil et le sentiment de sécurité n’est pas conditionné à celui d’appartenir au public majoritaire (et non minorisé)?
Autant de questions qui ponctuent la rencontre avec les personnes concernées, au sein d’ ateliers – groupes de paroles déclinés en deux parties : vivre l’expérience du collectif par le corps, par les sens (yoga, automassage, art-thérapie) ; participer à un groupe de parole où chaque subjectivité trouve sa place au sein de groupe, où chaque voix est entendue dans sa singularité mais également dans sa participation au vécu collectif.
Ont ainsi été collectées des informations, au fil des étapes du projet, avec les personnes dont les vécus composent les publics LGBTQIA+(*) mais aussi avec des chercheur-es qui mettent au travail ces thématiques, des travailleur-euses associatif-ves qui pratiquent l’inclusivité et des des milieux professionnels qui mettent en débat l’inclusivité de leurs espaces.
La multidimensionnalité des espaces y est également mise en relief : de l’accueil, des travailleur-euses, des usager-es, du matériel et de l’aménagement.
(*) Qui s’identifient à une ou plusieurs de ces lettres, ou se questionnent quant à leur(s) genre(s), sexualité(s).
Thématique 1 : Cadre :
Le cadre instauré au sein des milieux professionnels fait référence aux normes sociales, juridiques, institutionnelles qui peuvent contribuer à l’inclusivité des espaces pour des personnes LGBTQIA+. Il s’agit des dispositions mises en place ou à instaurer pour garantir que les individu-es présents dans le lieu, majoritairement les publics accueillis, puissent se sentir en sécurité, considérés, respectés dans le lieu1, mais également qu’iels puissent recourir à leurs droits, le cas échéant.
Thématique 2 : Organisation interne :
Cette partie porte sur l’organisation interne des lieux d’accueil* et se concentre sur les programmes de formations du personnel, les contenus du règlement d’ordre intérieur ou encore les politiques de recrutement et diversité au sein de l’organisation.
Thématique 3 : Accueil au sein du lieu :
Cette partie évoquer les enjeux liés à l’emplacement du lieu d’accueil, plus précisément les particularités des publics usager-ères qui peuvent y être liées, leurs difficultés potentielles existantes avant l’arrivée à votre lieu physique, ainsi que l’impact de cela dans le lieu d’accueil. Que votre lieu soit au centre ville ou en périphérie, proches d’autres organisations LGBTQIA+-friendly, ou non, la situation sociographique et actuelle amène des enjeux spécifiques propres à chaque lieu.
Dans le contexte intérieur du lieu physique d’accueil, il sera question de la façon dont les usager-ères sont accueilli-es, concernant autant ce qui leur est directement communiqué que la façon dont iels sont perçu-e à leur arrivée, ou encore l’organisation et l’adaptation des travailleur-euses et des supports matériels mis en place pour permettre un accueil adéquat pour tous-tes.
Thématique 4 : Aménagements physiques du lieu :
Cette thématique porte sur les signaux d’inclusion au sein des espaces d’accueil. Elle permet de questionner leur pertinence, leur mise en oeuvre et l’identité du lieu perçue à travers ses affichages. Il est question ici de ce que les personnes entrant dans l’espace physique perçoivent en premier, en dehors de l’accueil humain : l’accueil matériel. Cela englobe l’agencement de l’espace et son degré d’accessibilité, ainsi que ses aménagements, c’est-à-dire les messages et valeurs qui peuvent y être communiquées, notamment via les affiches et brochures mises à disposition. Le rôle des espaces virtuels sera également abordé, autant concernant l’accessibilité que les valeurs qui peuvent y être communiquées.
Pour vos questions ou commentaires sur l’outil ou le pronjet, contactez : info@epicentre.brussels.
Quand ?
Voir description des activités.
Où ?
Epicentre - Espace de Santé Inclusive ASBL